Two continents upon me

  • Dessins
  • 2013
Ce dessin a été réalisé au crayon graphite sur papier sans acide, à partir d’un travail mêlant gestes fluides et zones de densité contrastée. J’ai cherché à instaurer une tension entre deux registres visuels : d’un côté, des lignes sinueuses, presque topographiques, qui évoquent pour moi des plis textiles ou des formes organiques en mouvement ; de l’autre, une texture plus riche et veloutée dans la partie supérieure, obtenue par superpositions et frottages, qui rappelle la dentelle ou un amas végétal. Je joue ici avec les effets de transparence et d’opacité. Les motifs rayés, tracés dans une gamme allant du gris clair au noir profond, créent une illusion de volume et de matière flottante. En contraste, la partie supérieure apparaît plus compacte, presque tactile. L’ensemble forme une symétrie centrale, que j’imagine comme une ouverture — une paire d’ailes, une faille, ou encore un fragment de vêtement vu de très près. Mon geste oscille entre précision rythmique et liberté du trait. Des hachures discrètes, des frottements légers en périphérie, témoignent de ma démarche exploratoire et sensorielle face au dessin.
Crayon graphite sur papier sans acide
21 x 29,7 cm
Ce dessin a été réalisé à la gouache sur papier sans acide, au format A4. J’y ai intégré un élément de collage : un véritable hameçon de pêche, suspendu au centre de la composition par un fil rouge dessiné, évoquant une tension verticale, fragile et silencieuse. Le fond est constitué d’un foisonnement de cercles et de points superposés, peints à la gouache blanche, bleue et ocre. Ce motif évoque une forme d’effervescence organique ou une neige en suspension, presque éthérée. J’ai cherché à créer une atmosphère poreuse, comme si la matière se dissolvait dans l’air ou dans l’eau, dans un mouvement d’apparition ou d’effacement. La ligne verticale rouge, qui traverse l’image du haut vers le bas, agit comme un axe sensible. Elle relie le vide à l’objet réel (l’hameçon), introduisant un contraste entre l’abstraction délicate du fond et la présence brute, métallique, du collage. Cette pièce parle pour moi de vulnérabilité, de désir suspendu, ou d’un piège presque invisible dans un espace vaporeux.
Gouache, Crayon graphite sur papier sans acide
21 x 29,7 cm
Crayon graphite sur papier sans acide
21 x 29,7 cm
Crayon graphite sur papier sans acide
21 x 29,7 cm
Ce diptyque a été réalisé sur deux feuilles séparées de format A4, composées à partir de pages de journal. J’ai travaillé en superposition avec la gouache et le crayon graphite, explorant l’interaction entre texte imprimé, corps esquissé et intervention gestuelle. Le papier journal, avec ses fragments de récits politiques, forme une trame de fond instable, saturée d’informations. J’y ai inscrit des formes corporelles fragmentées, presque effacées, dont les contours incertains se fondent ou se heurtent aux lignes de texte. Le trait est nerveux, parfois transparent, parfois dense, comme si le corps tentait de surgir à travers un écran de langage. Les aplats de couleur – rose, bleu, rouge – introduisent des respirations visuelles, des zones d’interruption ou de tension. L’ensemble joue avec la discontinuité, le morcellement et la mémoire imprimée, entre visibilité et effacement. Ce travail reflète ma recherche sur la trace, la fragmentation identitaire et les récits croisés du corps et du monde. Il s’inscrit dans une démarche où le dessin agit comme un palimpseste.
Crayon graphite sur papier sans acide
42 x 29,7 cm
Ce dessin, réalisé au pastel sec et à la gouache, se déploie dans une palette de tons chauds et terreux — bruns profonds, ocres, dorés, rehaussés par des touches discrètes de bleu pâle et de rouge. Le format suggère un espace intime, concentré, presque minéral. Le fond est construit à partir d’une trame croisée très fine, visible en filigrane, qui donne à l’ensemble une texture presque textile ou cartographique. Cette structure quadrillée agit comme un sous-texte silencieux, une mémoire du geste, sur laquelle se superposent des couches de matière diffuse. Deux masses sombres se font face et semblent converger vers un point central lumineux, là où s’accumulent des signes plus marqués — traits, cercles, éclats. Cette concentration visuelle au centre donne une impression de tension, de friction ou de rencontre. L’image évoque un espace de collision, de métamorphose ou d’émergence. Le pastel, avec son grain tendre et sa capacité à se fondre, permet une modulation subtile des transitions. La gouache, elle, introduit des zones plus denses ou des touches ponctuelles, presque comme des traces de lumière ou des éclats suspendus.
Pastel sec, gouache,crayon graphite sur papier sans acide
21 x 29,7 cm
Crayon graphite sur papier sans acide
21 x 29,7 cm
Crayon graphite sur papier sans acide
21 x 29,7 cm
Pastel sec,crayon graphite sur papier sans acide
21 x 29,7 cm
Pastel sec,crayon graphite sur papier sans acide
21 x 29,7 cm
Pastel sec,crayon graphite sur papier sans acide
21 x 29,7 cm
Pastel sec,crayon graphite sur papier sans acide
21 x 29,7 cm
Pastel sec,crayon graphite,gouache sur papier sans acide
21 x 29,7 cm
Gouache, Crayon graphite sur papier sans acide
21 x 29,7 cm
Pastel sec,crayon graphite,gouache sur papier sans acide
21 x 29,7 cm
Pastel sec,crayon graphite,gouache sur papier sans acide
21 x 29,7 cm
Pastel sec,crayon graphite,gouache sur papier sans acide
21 x 29,7 cm
Crayon graphite sur papier sans acide
21 x 29,7 cm
Pastel sec,crayon graphite,gouache sur papier de riz sans acide
120 x 34 cm
Pastel sec,crayon graphite,gouache sur papier de riz sans acide
120 x 70 cm

Gouache, Crayon graphite sur papier sans acide
21 x 29,7 cm
Gouache, Crayon graphite sur papier sans acide
21 x 29,7 cm
Cette série de grands formats horizontaux est réalisée principalement au crayon graphite, pastel sec, et parfois gouache, sur papier de riz. Chaque œuvre développe un univers sensible et stratifié, où le trait devient à la fois cartographie et résonance corporelle, trace du geste et vibration spatiale. Les compositions sont dominées par des formes massives, sombres, qui évoquent des corps allongés, des paysages internes, des blocs de mémoire, ou encore des territoires en tension. Ces masses sont souvent traversées ou bordées par des lignes fines, presque sismiques, qui fragmentent l’espace et instaurent des tensions rythmiques. On perçoit une lente oscillation entre opacité et transparence, entre stabilité et effondrement. La ligne graphite est omniprésente : tantôt elle esquisse des contours fragiles, tantôt elle hachure, stratifie, encage ou relie. Le pastel bleu-gris et les rehauts de gouache blanche ou pâle ajoutent des zones de brouillard ou de lumière, donnant à certains dessins une atmosphère presque aquatique ou atmosphérique. La forme centrale de nombreuses œuvres évoque un corps géologique ou organique, posé ou suspendu dans un espace vide. Le papier de riz, avec sa finesse et sa translucidité, accentue cette impression de flottement, de présence-fantôme ou de peau fragile tendue sur des strates de sens.

Pastel sec,crayon graphite,gouache sur papier de riz
138 x 34 cm

Pastel sec,crayon graphite,gouache sur papier de riz
138 x 34 cm

Pastel sec,crayon graphite,gouache sur papier de riz
138 x 34 cm

Pastel sec,crayon graphite,gouache sur papier de riz
138 x 34 cm

Pastel sec,crayon graphite,gouache sur papier de riz
138 x 34 cm